En voyant la publication de "Ecriture en dessous de la ceinture", ça me fait penser à ces paroles :
Et là au fond du bar, y’a une vieille put qu’y est accoudée contre un piano droit, et qui écoute en essayant de terminer de s’enfiler un dernier whisky coca, un vieux pianiste complètement déchiré qui s’accroche aux notes comme un naufragé après sa bouée d’sauvetage, eh monte un peu l’piano chéri et baisse la lumière. Ambiance 5h du matin, quand y’a plus personne, aux abonnés absents, et pendant qu’elle déguste, son regard ne quitte pas des yeux le jeune homme anxieux, qui court à droite à gauche et qui apparemment ne sait plus où où il en est, alors en le regardant comme ça courir de la sorte, il lui vient en mémoire le temps bénit où elle était encore toute jeune, et qu’elle était ah tombée amoureuse d’un italien de 16 ans, qui s’entraînait pour des courses cyclistes et qui a finit comme éclairagiste dans un night club, et en pensant à ces amours déçus, à c’que c’est moche la vie, et en balayant avec son talon aiguille quelques confettis, elle sent son cœur se serrer dans sa cage thoracique, et comme ça compresse à l’intérieur l’eau lui monte dans la gorge, de la gorge au sinus, et du sinus redescend légèrement se jeter à travers la paupière mi clause, et se glisse entre les cils comme une lame de rasoir sur les veines d’un suicidé, et la larme se gonfle se gonfle dans le coin de l’œil, et elle se précipite hors de l’orbite du globe oculaire, de la vieille, et descend le long de la ride, et se glisse dans le cou noir de crasse, et au passage ramasse deux trois gouttes de sueur, et se gonfle démesurément pour sauter par dessus la pomme d’adam, et s’enfoncer progressivement et inexorablement, jusqu’au petit bout de fil de fer qui se resserre au milieu des deux seins, lourds comme des vieux chewin gum pendants, comme du linge sale en Italie du sud suspendu aux fenêtres, eh l’saxo, tu pourrais faire moins d’notes ça m’arrangerait, au prix où sont les notes, et à c’moment là, la larme gonflée par toutes les gouttes de sueur qu’elle a ramassées, s’épanche sur le fil du soutien soutien gorge, se glisse par dessous comme des prisonniers dans les stalag pendant la guerre, coupe le fil de fer, y’a un vieux morpion qui arrive avec une vieille tenaille, coupe le fil de fer du soutien gorge qui explose, instant précis où profite la larme pour se jeter de toutes ses forces, et continuer sa course tragique et inexorable, vers le nombril. Pendant c’temps là, ne se doutant de rien, dans ce nombril, deux vieux vieux gonocoques, sont en train de finir une vieille partie de gin robic, avec un jeune spermatozoïde, qui revient d’l’armée, enfin qui revient du vagin, où il a fait une éjaculation obligatoire pendant 18 mois, et ils sont là en train de siroter un verre de canabis, pendant que l’morpion, le vieux qui tient l’nombril, c’est un cercle très privé, est à l’entrée, il leur dit les mecs planquez vous vous savez c’qui va nous tomber sur la gueule ? A peine il a dit ça que la larme arrive et les entraîne dans un tourbillon complètement fou, les englobe, les envahit, les fait tournoyer sur eux-mêmes, et les projette hors du nombril, en direction du sexe, et au dernier moment, dans un sursaut de désespoir, ils tentent de se raccrocher aux poils du pubis, qui sent une effroyable odeur de pisse, et arrivent en bas et de poil en poil ils descendent, se raccrochent, et ils arrivent juste à l’entrée de l’orifice du vagin béant aaaheuha, qui s’entrouvre subrepticement, pour laisser passer la masse là, et là ils se précipitent tous dans leur grosse larme qui est devenue comme un module atomique spatio temporel, qui se jette dans le sexe sur les parois douces chaudes, et ils arrivent jusqu’à l’intersection des deux trompes. Là y’a un gonocoque, qui appuie sur le frein à main, la larme s’immobilise aussi sec, avec un léger dérappement, elle ouvre ses flancs et laisse passer le jeune spermatozoïde plein d’espoir et plein d’avenir, qui sort fièrement et qui se dit : quel canal choisir le gauche ou le droite, déjà se pose devant lui l’échéance politique de savoir, comme s’il ne savait pas qu’en allant à gauche et en faisant le tour on revient forcément par la droite. Alors, que au d’ssus et en d’sous y’a d’l’espace, on a jamais vu un type monter tout droit dans le ciel et être à gauche ou à droite, ni descendre au centre de la terre parce que le noyau est tellement brûlant, héhéhéhéhéhé, et tous ces petits êtres humains qui grouillent, sur un petit morceau de croûton terrestre, qui se croient tellement importants et fiers, et maître d’eux-mêmes et de leur destin, alors que tout peut exploser en une seconde, alors, alors comme il se jette dans un canal et il arrive jusqu’au bout, et là y’a une petite ovule qui l’attend, et comme le p’tit spermato va se jeter sur elle goulûment, pour se saisir de sa virginité et essayer de fonder un troisième élément, le patron du bar apparaît à cet instant, pose ses deux gros pattoirs sur le rebord du comptoir, et dit : hey babe, ça suffit comme ça, raconter tes conneries tu vas faire fuir tous les clients, allez t’occupe, dégage, retourne au bar et laisse cette fille.
Qui trouvera l'artiste et titre de la chanson ?
Ne rêvez pas, on le trouve pas sur le net, c'est tiré d'un album live, je l'ai saisi en écoutant le morceau.
Re: [ZIK] Vous ecoutez quoi en ce moment ?
Posté : 23 sept. 2019, 17:41
par fred59
Tu nous a pas donner la réponse Didier ?
Sinon en ce moment... Retour aux sources, rockabilly, 50s... bon vieux rock à l'américaine... D'ailleurs pour ma future pièce rétro, je lorgne sur un juke-box...
Ben ouais, le jeunot que je suis aurait aimer naître fin des 40's, début 50's...
Re: [ZIK] Vous ecoutez quoi en ce moment ?
Posté : 23 sept. 2019, 19:11
par didier11r
C'est tiré de Higelin à Mogador, chanson "Je veux cette fille" (extended, une face complète de vinyl !)
La version studio n'a pas du tout ces paroles
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